Le temps de Noël s’achève avec le Baptême du Seigneur, même si en Provence la crèche reste jusqu’à la chandeleur, le 2 février. Le lendemain du Baptême du Seigneur (le lundi 10 janvier), l’Église entre dans le Temps Ordinaire jusqu’au mercredi des Cendres (le 2 mars).
Le mot « ordinaire » ne veut pas dire « sans importance » ! Le mot « ordinaire » désigne ce qui fait le tissu habituel de notre vie, avec sa monotonie, ses contraintes, sa grisaille, ses luttes, ses souffrances, et aussi, heureusement, ses petites ou grandes joies, ses éclaircies, ses réussites. Il indique la trame habituelle de l’histoire humaine, de cette histoire dont il n’est pas question dans les livres d’histoire.
Par son Temps Ordinaire, la liturgie met en valeur la vie ordinaire si peu valorisée par ailleurs. Par là le temps liturgique nous révèle la valeur de la vie ordinaire aux yeux de Dieu.
L’humilité de Dieu se manifeste non seulement dans le fait que son Fils a pris les chemins de pauvreté pour sauver le monde, mais aussi en ce qu’il a aimé les Hommes dans leur vie ordinaire, qu’il a sauvé le temps ordinaire, qu’il a sanctifié les Hommes dans leur réalité la plus ordinaire.